5- Jivaro et son coyote disparu
Standing Rock,
Août 2017,
"Vieux sage je sens dans tes veines ce rythme ivre puissant de rage
Qui a fait faillir les Tiens -Viens je veux clamer la lueur des âmes brillant là autour de nous et Je marche sur les pas des pas de tes ancêtres Et cheminant, L’effort se fait trop grand-car l’enjeu des hommes contient ses propres limites- sa propre perte...
J’étais au bord des affres de ton visage, Au bord du gouffre de ton peuple, Celui qui happe les espoirs, en hâte la chute...
-Et quand l’on a peur de perdre un peu on
finit par tout perdre…n'est-ce-pas...? -
Hier je suis allé
Dans les allées de mes pensées
Liées aux vôtres car
L’hérésie saisissant les petits comme d'une fièvre tenace
Les songes tiraillés
Fuyant vers une fin
Inéluctable -ce qui me glace
Mes propos vaniteux se ternissent
Tel le reflet d'un campement perdu
D'un temps révolu
Du cri ému
D'un peuple nu
(Tortueux songes oubliez-moi je vous en prie)
Alors vos chants
Montent d’ici et de là,
S’entonnent et m’abrutissent… me crient justice
Ainsi
à demi conscient, et sans relâche,
Jusque mon dernier sursaut, au vieil âge,
Ma voix s’unira à vos râles presqu'éteints
Pour capturer ces rêves
et étrangler les vains
et pâles desseins ...
Pour danser les fantômes
et tourner les pages
De votre automne las et mes idéaux trop sages
-Ou trop lâches ,
-Ou trop tardifs ...
Bref
Je vais
Ma gorge nouée
Ma voix cassée
Émettre le souhait
qu'enfin vous me laissiez
Soupirer,
Avec dans le creux de ma main,
Un peu de crin.
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